mrs.anywhere

anywhere out of the world

C’est vrai que je pense à lui, souvent. C’est vrai qu’il me hante. C’est vrai que je n’ai que son nom à la bouche. C’est tout aussi vrai que tous les soirs, j’attends vingt-deux heures avec impatience, parce que c’est l’heure à laquelle je l’appelle. C’est vrai que sa voix me fait frémir, qu’elle fait naître des papillons dans mon ventre et un sourire sur mon visage. C’est vrai que j’aime quand il chuchote mon prénom dans le creux de mon oreille. C’est vrai que j’en frissonne, à tous les coups. C’est vrai que je rêve de lui, que je le pense nuit et jour. C’est vrai que j’en pleure parfois, souvent. C’est vrai.

 

Mais merde. J’ai tout cassé, tout brisé en un claquement de doigt, un éclair de pensée. J’ai donné un coup de pieds dans notre château magique, il s’est écroulé, sous mes yeux ébahis. Je ne pensais pas que ce serait aussi rapide et aussi dur à avaler. J’ai tout détruit, je n’en garde qu’une boule dans la gorge. Constamment là, pour me rappeler le mal que je fais. A moi, mais aussi à lui. Surtout à lui. Il faut croire que je suis de ceux qui n’aiment pas le bonheur tranquille, serein. De ceux qui se lassent à une rapidité déconcertante, de ceux qui veulent toujours plus fort, toujours plus beau, toujours plus haut. Je ne sais pas si c’est une excuse. Tout du moins, je ne pense pas qu’elle soit bonne, cette excuse. Je ne suis qu’une égoïste au cœur gros, mais lourd.

 

Je brise les cœurs de ceux que j’aime, avant de tenter de les réparer à coup de grands mots que je pense du plus profond de moi-même. Seulement, souvent, il est trop tard. Et aujourd’hui, il est trop tard. J’ai beau lui courir après, lui crier que, putain, je l’aime, il s’en va déjà, il me tourne le dos, déjà. Et le pire c’est que je suis la seule, l’unique coupable de cette fuite. Pour une fois, je ne peux en vouloir qu’à moi-même et à mes sautes d’humeur à la con.

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Mardi 14 septembre 2010 à 9:09

Ça m'a pris comme ça, d'un coup. Comme une envie de chocolat ou une envie d'écouter de la musique fort, très fort. Tout balancer. Par dessus bord. J'ai pris les tas de feuilles qui trainaient à droite, à gauche, sur et sous mon triste bureau. J'ai pas fais le tri, non. J'ai tout jeter, tout enfoui dans un sac poubelle noir. Par dessus, j'ai vidé ma poubelle, pleine de canettes de coca et de noyaux d'olives d'une soirée pizza plus ou moins mouvementée. J'ai caché les cours d'une longue année désormais révolue, les dessins colorés, les moments d'errance ou d'ennui, les lettres à moitié écrite. Jamais finie. J'ai déchiré mes mots, égarés sur un page un peu trop blanche. J'ai pas crié, j'ai pas pleuré. Je voulais en finir, de ces feuilles volantes qui disaient tout et rien à la fois. Les souvenirs. J'en pouvais plus de ces mots abrutissants, ces cours sans queue ni tête, avec mon écriture de plus en plus sale. J'entendais Saez. Je ne sais plus trop ce qu'il me racontait, j'écoutais pas. J'étais seule. Toute seule. Pour une fois j'étais bien là, à réduire en cendres, à tirer un trait. A ne pas oublier, justement.


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Mardi 13 juillet 2010 à 11:05

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